Dans le prolongement de la création du solo Le Vrai lieu, qui questionnait le lieu physique d’émergence du mouvement dansé, le trio Dans le creux de l’absence envisage la tactilité de l’espace comme son possible point de naissance.
À partir du sol, sur lequel elles apparaissent comme les membres épars d’un même corps, les trois interprètes sont guidées par les fluctuations des épaisseurs spatiales autour et à l’intérieur d’elles-mêmes.
La sensation de leur propre poids modifie les courbures de l’espace qui les affectent en retour, dans un va-et-vient permanent où les catégories d’intérieur et d’extérieur, de corps et d’espace, se dissolvent et se fondent en une matière mutable.
Reliées les unes aux autres par la toile spatiale qu’elles tissent à mesure que se développe la texture sonore, les trois interprètes s’ouvrent à leur rencontre.
La porosité des corps, aiguisée par la conscience de cet espace qu’elles portent et qui les porte, rend alors possible l’émergence d’un mouvement dont elles ne vont cesser de se saisir et de se dessaisir.
Le geste dansé existerait alors à cet endroit précis : dans la dessaisie de soi dans l’espace et dans l’espace des autres, au creux du vide.
Chorégraphie
Eva Assayas
Interprétation
Carole Quettier, Solène Bossu, Soline Beillard
Musique
Antoine Assayas
Scénographie et lumières
Paolo Morvan
Réalisation teaser
Guillaume Diamant-Berger
Production
Compagnie HEKLA
Coproduction
Micadanses
Résidences de création et soutiens
Micadanses, Studio Le Regard du Cygne, Centquatre-Paris, CND
Représentations
Festival des Sauvages, Studio Le regard du Cygne (Paris) – 10 novembre 2021
Festival Bienfait!, Micadanses (Paris) – 19 septembre 2022
Festival Jardins en scène, Abbaye de Vaucelles – 4 septembre 2022
Festival Signes de Printemps, Studio Le Regard du Cygne – 22 et 23 mars 2023